Gone, Tome 2 : La faim de Michael Grant

Titre VF : Gone, Tome 2 : La faim
Titre VO : Hunger
Auteur : Michael Grant
Genre : Jeunesse, Fantastique
Editions : Pocket Jeunesse
Pages : 587
Année de parution : 2010

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Gone, Tome 1

QUATRIÈME DE COUVERTURE

IMAGINEZ...

Cela fait trois mois que les enfants de la petite ville californienne de Perdido Beach sont piégés dans une bulle qu'ils ont baptisée la Zone. Trois mois que tous les habitants de plus de 15 ans ont disparu. La nourriture commence à manquer, la famine s'annonce et personne n'a de solution.

Bientôt des dissensions éclatent entre les "mutants", qui développent des pouvoirs surnaturels, et les "normaux". Le chaos s'installe en ville.

Sans compter qu'un danger bien plus terrible menace les habitants de la Zone. L'Ombre, une créature inquiétante terrée dans les collines, appelle ses serviteurs. Elle s'est réveillée. Et elle a faim.

MON AVIS

Ayant lu le premier tome il y a de ça quelques semaines, j'étais assez curieuse de découvrir ce qui attendait à présent les enfants de Perdido Beach et surtout comment ils allaient faire face au problème principal de ce tome : la famine !

Nous retrouvons Sam et les autres 3 mois après les événements du premier tome. Les choses se sont encore dégradées pour eux : la nourriture se fait rare et la famine s'installe petit à petit. Pas le choix, il faut trouver de nouvelles sources de nutrition. Ils décident alors de partir à la cueillette aux choux... mais des vers mutants s'invitent et tuent l'un de leur camarade. Voilà qui ne motive pas les foules à venir porter mains fortes !

De son côté, à Coates, Caine, se remet doucement de sa rencontre avec l'Ombre, la créature tapie dans la mine. Afin de retrouver son autorité, il met en place un plan visant à prendre la centrale électrique d'assaut afin de priver les enfants de Perdido Beach d'électricité...

Et pour couronner le tout, la "guerre" éclate entre les enfants sans pouvoirs et ceux qui en ont développés !

Comme dans le premier tome, nous découvrons un compte à rebours qui débute ici à 106h et 29 minutes et que nous voyons filer au fil du livre. Contrairement à celui de son prédécesseur dont il était facile de découvrir le dénouement, celui-ci est beaucoup plus difficile à anticiper. Une grosse question se formait déjà dans ma tête avant même d'avoir lu la première phrase : mais à quoi peut bien correspondre ce compte à rebours?

J'aime beaucoup ce petit détail de la saga car je trouve que ça met du piquant à l'histoire. La pression monte au fur et à mesure que vous le voyez le temps diminuer, assez vite au début puis plus lentement à la fin. Plus on s'approche de l'échéance, plus on finit par comprendre à quoi elle fait allusion et on a hâte de voir comment les choses vont se dérouler.

Le gros point fort de ce livre, c'est l'action. Le premier tome n'en était pas dénué (de loin !) et celui-ci le surpasse encore : il s'en passe des choses (et pas des plus joyeuses !). Que ce soit au niveau de la famine, de l'assaut de la centrale électrique de Caine, de la guerre entre les "mutants" et normaux,...nos protagonistes n'ont pas une minute de répit !

Comme le récit nous est conté à la troisième personne et qu'il suit un bon panel de personnages, on ne reste pas non plus toujours coincés avec les mêmes. On alterne les problèmes et on finit par se demander comment ils vont pouvoir s'en sortir tellement l'accumulation est grande !

Le livre bénéficie donc d'une bonne dynamique qui nous permet de nous accrocher facilement aux wagons malgré quelques longueurs et le nombre de pages assez conséquent.

J'admire aussi l'audace de l'auteur : il ose tout ! D'un côté, c'est bien, car sachant qu'il n'a aucune limite, on ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre et on peut toujours imaginer le pire. Ça met encore une petite dose supplémentaire à la lecture !

D'un autre côté, ça engendre quelques passages pas franchement ragoûtants... et pourraient s'avérer choquants pour des lecteurs plus jeunes. Ce deuxième tome donne d'ailleurs rapidement le ton avec les vers "mutants" tueurs et nous annonce un livre beaucoup plus sombre que son prédécesseur... Et il a tenu promesse sur ce point !

Là où le bas blesse me concernant, c'est toujours au niveau des personnages. Rien à faire, je n'arrive pas à m'attacher à eux et certains m'agacent franchement. Les états d'âme incessants de Sam, l'ambition déplacée d'Albert, la bêtise humaine de Zil et le manque d'intérêt que je porte à Astrid... Rien à faire, ça ne passe pas !

Attention, je ne les déteste pas tous, y'en a certains qui m'inspirent plus d'intérêt comme Lana (que j'avais aussi beaucoup appréciée dans le premier tome, au moins maintenant je sais qu'elle est constante ^^) et Brianna.

Malheureusement, je trouve que les relations et interactions entre les personnages ne sont pas assez développées. Les protagonistes sont avant tout là pour servir l'histoire et ils ne sont donc pas plus approfondis que ça. C'est ce qui me fait réellement défaut avec cette saga. Je voudrais être capable de m'intéresser à eux, de m'y attacher, d'avoir même peur pour eux... mais ce deuxième tome ne m'a pas encore fournit les éléments nécessaire pour pouvoir y arriver.

Petite déception aussi concernant l'avancement de l'histoire. J'avoue ne pas avoir été plus passionnée que ça par l'Ombre et tout ce qui la concernait... Plus on avançait, plus elle me semblait décousue.

Malgré ça, l'auteur a encore réussi à me faire m'indigner sur certains comportements, surtout au niveau de la guerre entre "mutants" et "normaux". Le pire, c'est de se dire que ça pourrait être tout à fait réaliste...

En résumé, le tome 2 de Gone est beaucoup plus sombre que son prédécesseur ! Cette suite est pleine de rebondissements et d'action mais malheureusement l'histoire m'a aussi un peu moins passionnée. Dommage aussi que les personnages ne soient pas plus approfondis. Personnellement, j'ai préféré le premier tome mais j'espère que la suite arrivera à renverser la vapeur !

Ce que j'ai aimé : On ne sait jamais à quoi s'attendre !

Ce que j'ai moins aimé : Un manque d'attachements aux personnages voir un réel agacement pour certains.

Merci à Pocket Jeunesse.